Cumuler 8 848 mètres de dénivelé positif à vélo sur l’ascension de son choix, et en une seule sortie… L’Everest Challenge est un défi de taille, y compris pour les grimpeurs chevronnés.
C’est George Mallory, petit-fils de l’alpiniste du même nom, qui a réalisé sans le savoir, le premier Everesting. Il a en effet préparé son ascension du Mont Everest, en réalisant huit ascensions consécutives à vélo du Mont Donna Buang, dans les Alpes victoriennes australiennes. L’Everesting est alors né. Les règles du défi ont ensuite été affinées par George Mallory et Andy van Bergen. Ils y ont travaillé pendant une vingtaine d’années, jusqu’à ce que le principe devienne celui que l’on connaît aujourd’hui. Le premier Everest Challenge officiel a été réalisé en 2014. Le principe du challenge est simple. L’athlète doit gravir une seule face d’une seule montée de son choix, en aller-retour, d’une seule traite et sans dormir !
Un lancement réussi en 2014
Le 28 février 2014, Andy Van Bergen invite 120 athlètes à relever le défi. 65 d’entre eux l’accepteront, et seulement 40 iront au bout. Depuis ce jour, de nombreux sportifs ont tenté l’exploit. Quelques mois après le lancement, Robert Charbonnier est devenu le premier Everester français. Il a réalisé 22 montées du Mont Chauve d’Aspremont dans la nuit du 7 au 8 novembre 2014. En 2015, Peter Arnott réalisera le premier double Everesting sur Henley Road. Pour cela, il a parcouru 456 kilomètres et 17 769 mètres de dénivelé, en 43 heures et 22 minutes.
Des exploits dans le monde entier
Les sportifs d’Australie et du Royaume-Uni sont les plus grands adeptes du défi. Mais aujourd’hui, la tendance s’est répandue dans le monde entier. La période de confinement due à la pandémie de COVID-19 a d’ailleurs été l’occasion de mettre à l’honneur le challenge . Plusieurs coureurs professionnels ont effectué des Everesting virtuels sur le simulateur Swift. Giulio Ciccone, Mark Cavendish et Luke Rowe ont dépassé les 10 000 m de dénivelé. James Piccoli a quant-à-lui gravi 100 fois le Mont Royal. Il a ainsi récolté des fonds pour les soignants engagés dans la lutte contre le virus.
Un règlement précis
Le tracé peut être réalisé sur n’importe quelle colline, montagne ou montée, de n’importe quelle longueur, à condition de présenter un dénivelé correct. Le trajet ne peut être une boucle. Il est nécessaire de réaliser des aller-retours. Pour être validée chaque ascension doit être achevée. Chaque répétition doit être montée et descendue. Vous devez également enregistrer l’intégralité du parcours sur l’application. Pour que le challenge soit homologué, il est nécessaire d’utiliser un compteur GPS avec altitude barométrique et d’un compte Strava. Il est possible de pousser au-delà des 8 848 mètres pour atteindre 10 000 mètres. Le trajet sera alors qualifié d’Everesting 10K. Dans le cas d’un double challenge, le coureur peut bénéficier d’une ou plusieurs pauses pour dormir mais elles ne doivent excéder les 2 heures en cumulé par Everest réalisé à l’issue du premier.
La préparation de l’Everest Challenge
Avant de préparer son défi, il est important de valider la pertinence du parcours envisagé. Pour être sûr que le parcours est éligible, il peut être utile de le vérifier sur la calculatrice Everesting. Le challenge est un défi de grimpeur. La calculatrice est donc munie d’un contrôle intégré sur le gain d’altitude de descente ou un gain cinétique. L’idée est d’éviter les « compteurs libres ». Pour se préparer au mieux, il est possible de s’inscrire gratuitement sur le site Everesting. Vous bénéficierez ainsi de guides à la préparation logistique, physique, nutritionnelle, et mentale.
« Le concept d’Everesting est tout simple. Choisissez n’importe quelle colline, n’importe où dans le monde. Et répétez-la en une seule activité jusqu’à ce que vous montiez à 8848 mètres – la hauteur équivalente du Mont Everest. Relevez le défi . Vous trouverez alors votre nom dans le Hall of Fame, aux côtés des meilleurs grimpeurs du monde. »