Isabelle traverse la France à vélo pour faire connaître l’endométriose

« Endo et vélo, c’est possible ! »… Voilà le message que souhaite faire passer Isabelle Piercquet, passionnée de vélo et atteinte d’endométriose.

Depuis le 17 juillet dernier, Isabelle Piercquet a entrepris de parcourir la France à travers 12 départements, de sa terre d’adoption en Bretagne jusqu’à la Moselle. Son objectif est bien clair, faire connaître l’endométriose et les bienfaits du vélo. Elle est soutenue dans son initiative par l’association Endofrance et la Fédération Française de Cyclotourisme.

« L’Organisation Mondiale de la Santé, définit la santé non pas comme une absence de maladie mais comme une ressource, un bien-être physique et mental. Infirmière de formation, je considère que le sport et notamment le vélo permet de faire du bien physiquement et mentalement. »

Le ruban jaune est le symbole européen de l'endométriose

Le ruban jaune est le symbole européen de l’endométriose

Une histoire de résilience

Quand Isabelle a découvert le vélo, elle souffrait d’une endométriose de stade 4. La maladie avait gagné le système rénal et digestif. Les douleurs étaient intenses. D’interventions chirurgicales en tentatives de traitement, la jeune femme a fini par trouver un équilibre. Le traitement hormonal pris en continu a porté du fruit. Mais malgré son désir profond de porter un enfant, Isabelle ne deviendra jamais maman. Le vélo, son travail épanouissant et sa résilience lui ont permis de traverser cette terrible épreuve, de vivre intensément et de toujours dépasser ses limites.

« J’ai pu remarquer combien l’activité vélo me permet de me dépasser, de tester aussi mes limites mais surtout de m’apercevoir que bouger est vital dans ce genre de maladie chronique. Ma tête et mon corps ont été mieux lorsque j’ai vu aussi l’esprit de solidarité et d’entraide qui règne lors des sorties vélo entre passionnés de la petite reine est important. Mon projet est de retourner en vélo à mes sources. »

Un tracé de plus de 700 kilomètres

Le 17 juillet, Isabelle s’est élancée de Chartres de Bretagne. Elle rejoindra Charlesville-Mézières dans ses Ardennes natales le 28 juillet. Les 10 premières étapes lui permettront de parcourir plus de 600 kilomètres à l’issue desquels elle réalisera une pause de quelques jours. Du 5 au 7 août, la courageuse cyclotouriste parcourra les 160 derniers kilomètres en direction de la ville d’arrivée, Metz. Tout au long de son périple, elle traversera l’Ille et Vilaine, la Mayenne, l’Orne, l’Eure, les Yvelines, Paris, l’Oise, l’Aisne, les Ardennes, la Meuse, la Meurthe-et-Moselle et La Moselle.

En route pour Metz

Metz sera la ville d’arrivée

Zoom sur l’endométriose

L’endométriose est une maladie chronique généralement récidivante. Le tissu endométrial des patientes se développe hors de l’utérus et n’est pas détruit par le système immunitaire. Il se greffe sur les organes et provoque des lésions, des adhérences et des kystes ovariens. Il peut coloniser les organes génitaux, le péritoine, mais aussi les appareils urinaires et digestifs, ce qui engendre des douleurs chroniques, de la fatigue, des troubles digestifs ou encore l’infertilité. Selon l’INSERM, 10% des femmes sont atteintes d’endométriose. 70% de ces femmes souffrent de douleurs chroniques invalidantes. 40% rencontrent des problèmes d’infertilité. Il n’existe aucun traitement spécifique de l’endométriose.

« Malgré un très grand nombre de cas, cette maladie datant d’un siècle est encore trop peu connue et diagnostiquée tardivement, avec un retard de 7 ans en moyenne. »