10 conseils de la SNSM pour un été en toute sécurité

Car cela n’arrive pas qu’aux autres, connaître la mer et ses dangers, savoir s’informer et rester vigilant pendant une session, sont des impératifs de la pratique des sports nautiques. La SNSM s’engage à vos côtés et vous protège. Ne négligez pas ces conseils avisés.

Les bénévoles de la SNSM secourent chaque année des milliers de personnes en situation de détresse. La grande majorité de ces sauvetages pourraient être évités si tous les usagers de la mer suivaient quelques principes élémentaires. Sur son site web, la SNSM les rappelle dans le détail. Nous vous proposons ici d’en découvrir les grandes lignes.

En mer, restez solidaire

Tous les marins le savent. En mer, la solidarité est reine. La sécurité des usagers est souvent assurée par la présence des autres sportifs et plaisanciers présents sur site. Soyez donc vigilants pour identifier rapidement les comportements anormaux, ou les personnes, embarcations et objets flottants qui pourraient être à la dérive. Si vous êtes plaisancier, écoutez le canal 16 sur la radio. Si vous êtes sur la plage et que vous êtes témoin d’un accident, n’hésitez pas à utiliser l’application SauvLife. Et n’oubliez pas, « La première des solidarités est celle qui consiste à ne pas faire d’imprudence pour ne pas mettre en danger ceux qui tenteront de vous sauver ».

Solidarité en mer avec la SNSM

Préparez-vous avant toute activité en mer

Panne sèche, matériel défectueux, manque de gilets de sauvetage, absence d’échelle sur un bateau ou de bouée de repérage pour un plongeur. On ne compte plus les interventions liées à ce type de négligences. Elles sont donc par nature évitables.

« Pour une famille à la plage, se préparer, c’est avoir repéré le poste des sauveteurs ou, sur une plage non surveillée, la borne d’appel, le téléphone utile, voire les panneaux qui alertent sur des dangers particuliers. »

Suivez les prévisions météo

Radio, télé, web, applications… Il n’y a plus aucune excuse ! Avant toute sortie en mer ou sur les plages, quelle que soit votre activité, consultez la météo locale et profitez en toute sécurité.

« Si le vent tombe alors que le kite-surfeur est parti bien loin, il est bien ennuyé […] Si vous débutez en kayak de mer, vous risquez d’apprendre à vos dépens qu’un vent de force 3, idéal pour la voile, devient vite dur à remonter à la pagaie. »

Drapeau vert sur une plage

En Manche et Atlantique, attention à la marée

Chaque année, la marée piège ou met en péril des vacanciers et des sportifs. Échouement, dérive, formation de baïnes, les risques sont omniprésents. Il est fondamental de quitter la maison en ayant en tête les horaires et coefficients de marée. Pour les amateurs de voile, planifiez toujours votre navigation en fonction de la carte des courants.

En Méditerranée, prenez le vent au sérieux

La Grande Bleue peut elle aussi être dangereuse. Le vent se lève parfois très rapidement et peut souffler avec une grande violence. Ne sous-estimez jamais sa puissance et son potentiel.

« La brise thermique qui se lève en milieu de journée et souffle de la mer vers la terre. ‘En Méditerranée, le vent tue’, nous disait Antoine Ferri, l’ancien directeur du CROSS Med, citant Yves Joly, ancien préfet maritime de la zone. »

Vent en méditerranée

Sachez dire non

C’est bien difficile de renoncer, mais en mer connaître ses limites et celles de son équipement, c’est souvent une question de vie ou de mort…

« Même les Sauveteurs en Mer ont le droit et le devoir de ne pas y aller s’ils estiment que ce n’est pas raisonnable. » 

Adaptez votre pratique à votre âge

Difficile d’accepter que l’on n’a plus 20 ans. Les aînés sont – avec les enfants – les plus vulnérables sur les plages. En effet, la forme d’autrefois s’est évanoui peu à peu, et d’une année sur l’autre les capacités peuvent s’être dégradées.

« L’âge donne éventuellement sagesse et expérience au skipper d’un bateau, mais il n’améliore pas sa résistance physique. »

Ayez de quoi appeler les secours

Plusieurs dispositifs permettent de prévenir les secours. La VHF permet de joindre le centre officiel qui coordonne le sauvetage, ainsi que tous les bateaux qui vous entourent. Si vous disposez d’un téléphone, deux numéros permettent de joindre les secours. Le 196 est dédié à la navigation, alors que le plus connu 112 recueille tout type de demandes. La balise-bracelet DIAL est un équipement étanche très efficace pour les sportifs.

« Si quelque chose ne va pas, vous appuyez sur un bouton pour donner l’alerte. Si votre proche ne peut pas vous apporter son aide, il transmet l’alarme aux secours qui peuvent suivre votre position précise et vous récupérer vite, avant que l’hypothermie ne commence à faire sentir ses effets. »

Toujours partir équipé de sa VHF

Évitez le « sur-accident »

Un bout dans une hélice, un bateau de secours à la dérive, un sauvetage trop difficile… Le suraccident est l’ennemi des sauveteurs. En cas d’incident, d’accident ou de sauvetage, commencez toujours par évaluer votre sécurité et vos possibilités d’agir de manière efficace.

« En mer, l’accident est souvent le résultat d’un enchaînement d’incidents : on se penche par-dessus bord pour démêler un filet et on devient un « homme à la mer ». L’électronique est en panne, on s’acharne à continuer quand même sans carte papier ni livre des feux et on finit de nuit, sur un rocher. Le bateau qui doit récupérer les plongeurs est en panne à la dérive, alors que le vent s’est levé, et les empêche de rejoindre l’embarcation. Le suraccident est celui qui s’ajoute à tout cela. »

Soutenez la SNSM

Les sauveteurs en mer de la SNSM sont des bénévoles. Le financement de l’acquisition et de l’entretien des vedettes de secours, tout comme celui de la formation des équipages, sont assurés majoritairement par les dons et legs des particuliers et des entreprises. L’État et collectivités territoriales n’assurent qu’un quart du budget total. Soutenir cette association reconnue d’utilité publique est donc de la plus haute importance.

Et pour vos enfants, la SNSM a édité une court vidéo bien utile, rappelant cinq conseils de base pour les plus jeunes. Rester à l’écoute des sauveteurs, porter un bracelet de plage bien utile si votre enfant s’égare, apprendre à vérifier les panneaux indiquant les dangers et se baigner dans les zones surveillées.